mardi 25 novembre 2008

VIVE LE VENT AU MUSÉE-ATELIER DE L’ÉVENTAIL !


Les courants-d’air sont toujours à la mode au 2, boulevard de Strasbourg, à Paris, où Anne Hoguet, la dernière éventailliste, perpétue un savoir-faire dans son musée-atelier unique au monde. Le 16 octobre dernier, le musée a soufflé ses 15 bougies. Une visite dans l’air du temps !

« L’éventail est de nouveau dans l’air du temps et je m’en réjouis mais ce serait formidable s’il réinvestissait la vie en général en retrouvant aussi son langage quotidien pour communiquer», raconte Anne Hoguet, la dernière éventailliste à travailler pour la Haute Couture et le monde du spectacle (opéra, théâtre, cinéma). Dans son musée-atelier, au 3ème étage du 2, boulevard de Strasbourg, à Paris, dans le 10ème arrondissement, cette créatrice, fille et petite-fille de tabletiers, est la seule en France à perpétuer le savoir-faire et les traditions d’un art délicat et fragile à la manière d’un artisan. Nommée Maître d’Art, en 1994, par le Ministère de la Culture et de la Communication, ce titre lui confère la possibilité de ventiler l’héritage d’un métier auprès de jeunes stagiaires se destinant aux métiers d’art. En ouvrant, en 1993, un musée de l’éventail, Anne Hoguet a souhaité aussi faire découvrir au grand public ce qui, pour elle, est, avant d’être un accessoire de luxe, un mode de séduction. « Depuis des années, nous accumulions des pièces de collections, je me suis dit que ces merveilles devaient connaître une deuxième vie. » Le 16 octobre dernier, le musée a fêté ses 15 ans et cet anniversaire est vécu comme une victoire pour la sauvegarde d’un patrimoine qui a dû affronter bien des vents contraires. Sur les 1 200 modèles que compte la collection, une centaine allant du XVIIème siècle à nos jours, sont présentés dans ce musée unique au monde puisque le seul à réunir les techniques de fabrication et des modèles rares. Ces éventails, ornés de scènes galantes, de scènes de la mythologie, de l’Histoire ou de la vie quotidienne, sont à l’abri du vent dans une salle de style Henri II et aux murs tapissés de drap bleu brodé de fleurs de lys au fil d’or. Dans la pièce voisine, l’atelier de l’éventailliste prend ses grands airs avec des établis, des outils, des photographies et des documents évoquant la technique de la conception d’une monture d’éventail et de la décoration des feuilles. Ici, on crée, on restaure en travaillant des matières nobles comme le nacre, l’ivoire, l’écaille, le bois précieux, la soie, les plumes, le parchemin et même l’os et des matières considérées plus commodes comme le Plexiglas. Particuliers, collectionneurs, couturiers, costumiers, tous viennent au 2, boulevard de Strasbourg chercher un peu d’air frais ou remettre des airs anciens au goût du jour. 5 000 pièces sont à la vente, toutes précieusement conservées dans d’imposantes armoires à tiroirs non étiquetés. Pour Anne Hoguet, ces tiroirs n’ont pas de secrets, elle en connaît leur contenu sur le bout des doigts. « Il est faux de considérer que l’éventail est un accessoire exclusivement féminin, il est de toutes les fêtes, mariages, bals, carnavals, cérémonies. Les éventails aujourd’hui sont de petites tailles pour les hommes et les enfants y trouvent un intérêt ludique.» Symbole de pouvoir et de séduction, l’éventail ne se porte jamais aussi bien que quand il fonctionne alors pourquoi se priver de faire du vent !
Sophie Pajot

Atelier Hoguet Musée de l’Eventail, 2, boulevard de Strasbourg 75010 Paris. Tel : 01 42 08 90 20. Ouvert les lundis, mardis et mercredis de 14h à 18h. Groupe et conférence sur rendez-vous. Dépôt vente et boutique (cadeaux, librairie, vente d’éventails).


« Parlez-moi d’amour »

Le langage de l’éventail s’apprend (au XIXème siècle en Angleterre, il existait même une école) et le maniement de l’accessoire a des règles très strictes. Les ignorer peut entraîner des conséquences regrettables. « Il faut toujours ouvrir l’éventail vers la droite, explique Anne Hoguet, et non vers la gauche comme beaucoup de gens le font forçant ainsi sur la monture. Un éventail demande un soin tout particulier, il faut le protéger du soleil, de l’humidité, de la poussière et ne pas le laisser trop longtemps ouvert ou fermé. » Loin d’être encore redevenu un mode de communication actuel, un code amoureux pour se parler en toute discrétion a été imaginé par les Espagnols au XVIIème siècle. Voici quelques positions :
- Eventail dans la main droite posé sur le visage : « Suivez-moi »
- Eventail dans la main gauche placé devant le visage : « Je cherche une rencontre »
- Le haut de l’éventail posé sur l’oreille gauche : « Je vous saurai gré de me laisser en paix »
- Le haut de l’éventail posé sur le front : « Vous avez changé »
- Faire rouler l’éventail dans la main gauche : « Nous sommes observés »
- Eventail porté dans la main droite : « Vous en demandez trop »
- Le haut de l’éventail posé dans la main : « Je vous hais »
- Faire rouler l’éventail dans la main droite : « J’en aime un autre »
- L’éventail plié, pointe dans la direction de quelqu’un : « M’aimez-vous ? »
- Le haut de l’éventail posé sur le menton : « Je vous aime »



L’histoire en coups de vent !

L’éventail paraît être originaire d’Orient. Son ancêtre s’appelait « le flabellum », il était formé d’un manche et de plumes de paon ou d’une feuille de lotus. Durant tout le Moyen-Age, les femmes portèrent des éventails de plumes généralement en touffes. Venise et les républiques italiennes fournissaient à cet effet des plumes d’autruche venant d’Afrique. Au XVIème siècle, les éventails étaient ornés de manches revêtus de pierres précieuses et munis de chaînes d’or ou d’argent pour les suspendre à la ceinture. Ce sont les courtisans italiens de Catherine de Médicis qui introduisirent ces accessoires de luxe en France. C’est de cette époque également que date la fabrication des éventails en France. Sous Louis XIII, Anne d’Autriche apportera aux Français le goût des modes espagnoles et l’éventail fera partie intégrante de la toilette des dames. Les maîtres éventaillistes formaient un corps de métiers de Paris. En 1673, un édit de Louis XIV les constitua en jurande et approuva leurs statuts. La fabrication des éventails occupe alors un grand nombre d’ouvriers et met à contribution plusieurs industries comme la tabletterie, la miroiterie, la papeterie, la mégisserie, la broderie, la plumasserie, la peinture, la dorure, etc. C’est à Sainte-Geneviève, dans l’Oise, que s’ouvrirent au XVIIIème siècle les premiers éventaillistes. Il existe trois types d’éventails : l’éventail écran (partie rigide montée sur un manche), l’éventail brisé (inventé par les Chinois et introduit en Europe par les Portugais au XVIème siècle) et l’éventail plié ou plissé (inventé par les Japonais au XVIème siècle).

mercredi 22 octobre 2008

FRAGONARD : 3000 ANS D'HISTOIRE POUR VOUS METTRE AU PARFUM !











Deux musées. 3 000 ans d’histoire. Des milliers de pièces exposées. De l’Egypte ancienne à nos jours, la parfumerie dévoile ses charmes mais aussi ses us et coutumes. A sentir de près à Paris.

Si son nom est un hommage au célèbre peintre français Jean-Honoré Fragonard (Grasse 1732-Paris, 1806), fils d’un gantier-parfumeur grassois, il est surtout une savante alchimie entre l’élégance et la beauté qui, depuis 1926, fait les beaux jours de la parfumerie artisanale éponyme. Son fondateur, Eugène Fuchs (1863-1940), a toujours eu le nez fin pour être dans l’air du temps voire même en avance sur son temps. Dès la création de la parfumerie Fragonard, à Grasse, l’usine est ouverte au public : on visite et on achète à prix d’usine des créations exclusives. Le succès est immédiat et aujourd’hui encore Fragonard perpétue, dans ses usines, cette tradition qui bénéficie d’une valeur ajoutée à caractère historique, culturel, scientifique et technique. Avec l’ouverture à Grasse, puis à Paris, de musées de la parfumerie, Fragonard retrace 3 000 ans d’histoire à partir de la collection de flacons et objets anciens de Jean-François Costa, petit-fils d’Eugène Fuchs, et grand amateur d’art. La capitale mondiale de la mode s’enivre donc avec bonheur, rue Scribe dans un hôtel particulier Napoléon III, construit par Lesoufaché, et Boulevard des Capucines, dans l’ancien théâtre où l’actrice Arletty fit ses débuts sur scène. Ouvert en 1983, le Musée de la parfumerie Fragonard, rue Scribe, a la particularité de présenter des appareils d’époque et le Musée-Théâtre, Boulevard des Capucines, ouvert en 1992, une usine miniature et une fresque en céramique illustrant l’évolution du parfum et de ses usages, de l’Egypte ancienne à nos jours. Les deux sites sont complémentaires et, dans un décor prestigieux pour le premier, théâtral pour le second et fabuleux pour les deux, l’histoire se raconte à travers de très beaux objets de collection : des flacons en porcelaine, cristal, bronze, or ou vermeil, des fontaines, des nécessaires à parfum des XVIIIè et XIXè, des boîtes à mouche, des flaconniers sur trépied, des brûle-parfums époque Louis XVI, des Bergamotes, des Pomanders en vermeil et argent, petits bijoux ayant des formes diverses et contenant des parfums, des racloirs à dents, des gratte-langue, des mortiers à fard, des boîtes à perruque, des affiches et autres supports publicitaires. 

Le bien sentir, un art de vivre !

« Ces objets en disent beaucoup sur les us et coutumes. D’abord sur le rôle divin que joua le parfum pour évoluer vers une fonction médicale et sanitaire puis vers une utilisation plus hédoniste » explique Jacques Cojean, directeur des deux musées parisiens. « Ces objets montrent aussi l’apparition, au fil du temps, de nouveaux matériaux. Au XVIIIè, les flacons en porcelaine, en cristal sont des signes extérieurs de richesse. Ils sont édités à l’unité et à la commande, ce qui fait la diversité de la collection, présentée dans les musées, tout en lui conférant en même temps un caractère exceptionnel. » Les deux sites s’emploient à rapporter l’évolution des méthodes d’extraction et de traitements des essences de la grande période artisanale à la production industrielle. A travers les matières premières animales exploitées puis interdites et les matières végétales ou substances aromatiques d’origine naturelle ou synthétique, on comprend comment on donne vie à un parfum à partir des essences rangées sur les étagères d’un meuble, appelé orgue du parfumeur. Chaque flacon est une note de parfum et la composition de ces notes forme un jus. « Il y a la note de tête, la note de cœur et la note de fond. On parle de déclinaison pyramidale. Il y a un travail de chimiste mais aussi un travail d’artisan au sens artistique du terme qui est effectué pour chaque création » précise Jacques Cojean. 3 créations par an sont au moins éditées chez Fragonard et les déclinaisons sont multiples : parfums, savons, eaux de toilette et autres produits cosmétiques vendus également dans les musées. La toute dernière création a été lancée cet été et répond à un nom très tentant, « Caresse », une eau de parfum féminine (lire encadré). 
Bientôt le public pourra participer, sur inscription, à des ateliers olfactifs à caractère ludique et visiter des expositions temporaires au Musée Scribe dont la récente rénovation lui a rendu son cachet d’origine revêtu de couleurs chaleureuses. Voir plus loin que le bout de son nez fait sans aucun doute partie des bonnes manières du bien sentir, c’est même un art de vivre à découvrir !
Sophie Pajot

Musée de la parfumerie Fragonard, 9 rue Scribe, Paris 9è. Tel : 01 47 42 04 56. Musée-Théâtre, 39 Boulevard des Capucines, Paris 2è. Tel : 01 42 60 37 14.



DOUX COMME UNE « CARESSE » !

Ce parfum féminin a été créé chez Fragonard dans les années 1930-1940, il s’agissait d’un grand floral avec une note sucrée. L’engouement du public pour les parfums floraux et gourmands a incité Fragonard à réécrire la formule pour lui donner un côté moderne en introduisant des notes fruitées afin d’en alléger le bouquet floral. « Caresse » harmonise avec gourmandise les fleurs et les fruits de la Côte d'Azur : rose, jasmin, fleur d'oranger, mandarine, pêche et abricot. 

« Caresse », eau de parfum : 80% vol. Flacon Vaporisateur 50ml : 45€

mardi 21 octobre 2008

LE MUSÉE EDITH PIAF : 1M47 DANS UN DEUX PIÈCES !



























Depuis plus de 40 ans, Bernard Marchois, à travers l’Association des Amis d’Edith Piaf fait revivre la Môme dans un deux pièces. Une légende à l’étroit mais dont on doit les souvenirs à la ferveur d’un passionné. 

Le Musée Edith Piaf est l’œuvre d’un passionné qui, depuis plus de 40 ans, espère toujours voir aboutir un jour le projet de la création d’un Musée de la Chanson Française. « Je trouve aberrant, explique Bernard Marchois, que ce genre de musée existe ailleurs et pas en France. Il permettrait, entre autre, de présenter tous les souvenirs que l’Association des Amis d’Edith Piaf, qui compte 6000 adhérents répartis dans le monde, a pu rassembler après la disparition de l’artiste en 1963. » Et Bernard Marchois sait de quoi il parle. C’est lui qui, en 1967, avec le soutien d’une partie de la famille d’Edith Piaf, a créé la structure associative : « J’avais peur qu’Edith Piaf meurt une deuxième fois car, déjà, on commençait à moins parler d’elle, elle n’était pas la seule dans ce cas mais je trouvais ça injuste. » Et c’est lui aussi qui, en 1977, a transformé deux pièces de son appartement en musée pour exposer tous les effets personnels et souvenirs d’Edith Piaf collectés au fil des années. « Cette quête est permanente, il existe encore beaucoup de choses que nous n’avons pas retrouvées mais 30 ans de souvenirs, ça fait un énorme volume que je ne suis pas en mesure, malheureusement, de pouvoir présenter ici au public. » Entreposés à l’abri des convoitises et en sécurité, certaines tranches de vie ou instants de l’artiste attendent leur heure de gloire dans l’ombre d’une légende qui, en pleine lumière, a tout donné à son public au point de mettre plusieurs fois sa santé en danger et de perdre l’équilibre sur scène qu’elle quittait emportée sur une civière. Bernard Marchois a dû faire le tri et choisir, dans l’essentiel, l’anecdotique d’une vie jalonnée de rencontres, de voyages, de succès, d’amours célèbres et malheureuses. Dans ce fabuleux capharnaüm où l’on vient du monde entier, mais uniquement sur rendez-vous, une silhouette grandeur nature d’Edith Piaf donne la mesure de son talent : 1m47. A côté, un énorme ours en peluche d’1m50, offert par Théo Sarapo, le dernier homme de sa vie, tente de rivaliser de générosité. Pêle-mêle dans les deux pièces, on découvre aussi des affiches, des bustes, des sculptures, des photographies, des peintures dont une signée de Charles Kiffer, à l'époque où Edith Piaf était encore « la Môme Piaf », des correspondances, le plan de l’appartement qu’elle a occupé boulevard Lannes, dans le 16ème arrondissement de Paris, des vinyles, des disques d’or, son sac à main, ses gants, les gants de boxe de Marcel Cerdan, son grand amour disparu tragiquement dans un accident d’avion et qui la plongera dans une longue dépression. Mais, dans ce génial enchevêtrement de morceaux choisis d’une voix de légende, la célèbre petite robe noire de scène de la chanteuse reprend vie sur un mannequin de couturière avec, autour du cou, la petite croix en or dont elle ne se séparait jamais. Dans ce tourbillon de souvenirs, les chansons d’Edith Piaf sont diffusées en boucle jusqu’à en donner le frisson. Ca vous prend là, à la gorge, au ventre, on a l’impression qu’elle va surgir d’un instant à l’autre dans l’une des deux pièces et que, les mains bien calées sur ses hanches, elle va chanter rien que pour vous. Bernard Marchois prend aussi le temps avec le visiteur qui le lui demande de raconter Piaf qu’il a connue en 1958. « Un jour, j’ai accompagné des amis de mes parents qui allaient lui rendre visite boulevard Lannes. Je ne savais pas qui elle était et moi, côté musique, j’étais fan du groupe anglais les Teddy Boys. On nous a fait patienter dans un grand salon où déjà une vingtaine d’invités attendaient. J’ai vu d’un seul coup apparaître une petite bonne femme, portant du gras sur les lèvres, vêtue d’un peignoir et un loup remonté sur son front indiquait qu’elle venait de se lever. Elle a salué tout le monde, moi, je me tenais en retrait et je me suis dit « c’est ça Edith Piaf, la grande chanteuse dont mes parents me parlent sans cesse ». Elle a disparu de la pièce et quand elle est revenue habillée et maquillée, elle s’est approchée du piano pour répéter car le soir même elle donnait un récital à l’Olympia. Elle s’est plantée devant moi, les mains sur les hanches et elle a chanté sans me quitter du regard. J’ai été totalement paralysé par sa voix. Avant de nous laisser repartir, elle s’est adressée à moi et m’a dit « Hé, toi, grand couillon veux-tu venir ce soir à l’Olympia? » J’y suis allé et pas seulement ce soir-là mais tous les autres soirs et pendant trois mois ! C’était devenu comme une drogue. » Le 11 octobre 1963, « le moineau Piaf » s’est envolé pour toujours et chaque anniversaire de sa disparition est caution à événement. Le fond photographique de 7 000 clichés constitué par le musée est alors régulièrement sollicité. Heureux auteur de « Piaf emportée par la foule », publié en 1993 et récompensé par plusieurs prix, Bernard Marchois n’a de cesse d’entretenir le souvenir de la Môme dont la vie et les chansons donnent naissance à de nombreux spectacles sans oublier les places et autre rues qu’on lui dédie. Plus symbolique sera l’inauguration, en décembre prochain, d’une place Edith Piaf à Plascassier, commune de Grasse où la petite femme en noire s’est éteinte le même jour que son ami Jean Cocteau. C’est sûr, cette Môme là n’en finit pas de nous faire tourner la tête…
Sophie Pajot

Musée Edith Piaf, Paris 11ème. Visite uniquement sur rendez-vous du lundi au mercredi, de 13h à 18h. Entrée libre. Tel : 01 43 55 52 72 

mercredi 15 octobre 2008

LA VALEUR N'ATTEND PAS LE NOMBRE DES ANNÉES…





C’était il y a quelques semaines, à Avignon. Avignon nous connaissons tous, au moins de nom, pour avoir entendu parler du festival du même nom justement. 

C’est au cours de cette Grand’Messe du théâtre français, programmation officielle et « off » comprise, que l’on espère dénicher les talents de demain, troupes de comédiens amateurs venus ici se frotter pour la première fois au public ou confirmer un succès provincial qui n’attend qu’une chose : se voir ouvrir les portes d’un théâtre parisien. Gérard Miller, ami que j’aime et respecte par ailleurs, y a fait les armes de sa nouvelle profession d’auteur-comédien dans un spectacle qui, du coup, débute tout juste ses représentations dans la capitale au petit théâtre de Paris, 15 rue blanche dans le 9ème : « Manipulation : Mode d’emploi ». Ceci dit, et pas trop mal formulé je l’espère, ça n’est pas du tout de théâtre dont je voudrais parler ici. Car le festival est aussi l’occasion de découvrir, au gré de ses promenades dans les rues animées, des artistes peintres, dessinateurs, musiciens mais aussi…Photographes ! Nous y voilà. Comment devient-on photographe ? Sans doute que, professionnalisation des genres aidant, doivent exister tout un tas d’écoles d’art de l’image, appliqué ou non, pour nous le dire. Il y a même fort à parier que la plupart de ses écoles dites « supérieures » font payer très cher leur savoir. Sauf que les Doisneau, Sieff, Bouba et autres Man Ray n’ont généralement connu d’autres écoles que celles de la vie et de l’expérience. « Avoir l’œil », ça ne s’apprend pas dans des salles de cours. Le regard du photographe c’est quelque chose qui se travaille, se forge, s’affine, mais encore faut-il qu’il existe à l’origine. Mettre à l’épreuve de la vie et de l’expérience, ce talent qu’il a d’évident, c’est le projet d’avenir d’Alexandre Barbier, un jeune photographe, lycéen de formation (rien de moins normal à seize ans), fort talentueux à l’évidence, et dont l’expérience se forge au fil des aventures de la vie. Encore élève de première, le jeune homme ne quitte pas son Sony Alpha 350, une référence en matière de réflexe numérique. Des petits instants de soleil couchants sur le chemin du retour des cours aux scènes insolites en plein festival, son œil capte tout, et plutôt bien. Et comme les choses changent, à l’heure où d’autres exposaient dans des galeries, devenues trop chères et compliquées quand on n’a pas encore ce que l’on appelle « Un nom », et bien Alexandre Barbier expose sur le Net. Pendant le festival, ses photos sont prisées par les journaux papiers et les sites, blogs et autres médias numériques, témoins d’un autre angle de vue.

Quand ça n’est pas le festival, ses clichés numériques sont demandés par des journaux en ligne, l’express.fr ou l’interview.fr par exemple. En ce qui me concerne, j’ai flashé sur ces quelques clichés de la dernière édition du Festival, ainsi que sur un récent reportage sur la Corrida paru dans l’Express. Attention talent…À suivre, donc. 
Tristane Banon.

Quelques photos publiées sur le site de l'Express : http://www.lexpress.fr/styles/le-triomphe-du-torero-bautista_573774.html

LES MÉTIERS D'ART VOUS OUVRENT LEURS PORTES


Pour leur 4e édition, les Journées des Métiers d'Art se dérouleront dans toute la France et pour la première fois en Espagne et Italie. 

Ces journées permettent de découvrir les secrets de 217 métiers d'art recensés aujourd'hui et qui font partie de notre patrimoine.
Du 16 au 19 octobre, le public est invité à découvrir ces métiers, gages de l'excellence du savoir-faire et de la création française, au travers d'ouvertures d'ateliers, de démonstrations de savoir-faire, d'expositions et de conférences... 

Plus d'informations sur : www.jma2008.fr

jeudi 9 octobre 2008

« UPSIDE DOWN », LES ARCTIQUES


L'exposition présente une sélection d’objets parmi les plus importants de la culture Esquimau ancienne. Ils sont tous représentatifs d’époques, de cultures et de sites majeurs et illustrent l’environnement extraordinaire des régions arctiques.

L’exposition explore la relation entre l’environnement exigeant de l’Arctique et le développement de la culture visuelle des peuples de la Sibérie au Canada : perceptions sensorielles du paysage, orientation spirituelle et physique, approche du vécu et de l’imaginaire. Elle met en évidence la manière dont cette réalité s’exprime à travers
des objets aussi bien utilitaires qu’intimes.
Les cultures représentées couvrent des millénaires et des territoires immenses, qui s’étendent de la Russie contemporaine du nord-est au Groenland, en passant par le détroit de Béring, le nord-est et le nord-ouest du Canada. Les cultures arctiques se sont développées dans un environnement isolé et exigeant, aux conditions extrêmes, y compris pour nos contemporains.
Le fait que ces régions arctiques soient aujourd’hui menacées par ce que l’on sait être un réchauffement climatique progressif ne rend que plus émouvante notre découverte de ces cultures anciennes. Ces terres et cultures, autrefois isolées du reste du monde, nous apparaissent atemporelles et infinies, alors même que nous avons désormais conscience de leur fragilité. 
Edmund Carpenter
Commissaire de l'exposition

INFOS PRATIQUES : Du 30 septembre 2008 au 11 janvier 2009.Billet Expositions temporaires (Galerie Jardin), les mardi, mercredi, dimanche : de 11h à 19h - Jeudi, vendredi, samedi : de 11h à 21h
Groupes : de 9h30 à 11h, tous les jours sauf le dimanche. Fermeture hebdomadaire le lundi, sauf durant les vacances scolaires (toutes zones) – Réservations : Fnac : www.fnac.com / 08 92 68 46 94 (0,34 € / min)
Ticketnet : www.tickenet.fr / 08 92 39 01 00 (0,34€/ min) - Renseignements : Tél : 01 56 61 70 00 /
contact@quaibranly.fr - www.quaibranly.fr - Tarifs : Billet Collections (le plateau des collections, sa mezzanine et ses deux galeries suspendues) - Tarif plein : 8,5 € - Tarif réduit : 6 € (étudiants). Tarif plein : 7 € - Tarif réduit : 5 € (étudiants)

L’ESPRIT MINGEI AU JAPON


« Chacun sait que, dans le monde entier, depuis toujours, les artisanats traditionnels ont fourni des objets quotidiens d’une invention et d’une qualité de formes extraordinaires. Le musée du quai Branly en présente un très grand nombre dans sa sélection permanente. Les artistes du XXe siècle ont été fascinés par ces productions et les ont collectionnées comme ils collectionnèrent les « arts primitifs ».

On sait aussi que cet artisanat est partout en voie de disparition. Dans le même temps, un nouvel art, le design, s’imposait à l’échelle internationale avec sa dimension professionnelle et commerciale. Quel a été le lien entre ces deux phénomènes ?
A travers l’activité de Soetsu Yanagi, grand défenseur de l’artisanat d’Extrême Orient, et de son fils Sori Yanagi, pionnier du design d’après-guerre au Japon, l’exposition L’esprit Mingei au Japon, de l’artisanat populaire au design reprend cette interrogation. Depuis l’ouverture de Meiji, le Japon s’est engagé dans la civilisation industrielle, connaissant des tensions culturelles, économiques et politiques extrêmes. Bruno Taut, Charlotte Perriand et Isamu Noguchi furent tour à tour consultés pour activer l’exportation de ce pays, et leurs interventions dans des moments cruciaux furent déterminantes.
Germain Viatte

INFOS PRATIQUES : Du 30 septembre 2008 au 11 janvier 2009. Billet Expositions temporaires (Galerie Jardin) les mardi, mercredi, dimanche : de 11h à 19h - Jeudi, vendredi, samedi : de 11h à 21h
Groupes : de 9h30 à 11h, tous les jours sauf le dimanche. Fermeture hebdomadaire le lundi, sauf durant les vacances scolaires (toutes zones) – Réservations : Fnac : www.fnac.com / 08 92 68 46 94 (0,34 € / min)
Ticketnet : www.tickenet.fr / 08 92 39 01 00 (0,34€/ min) - Renseignements : Tél : 01 56 61 70 00 /
contact@quaibranly.fr - www.quaibranly.fr - Tarifs : Billet Collections (le plateau des collections, sa mezzanine et ses deux galeries suspendues) - Tarif plein : 8,5 € - Tarif réduit : 6 € (étudiants). Tarif plein : 7 € - Tarif réduit : 5 € (étudiants)

mardi 23 septembre 2008

COSKUN " In situ " - Sculptures monumentales


Salih Coskun dit Coskun est né en Anatolie (Turquie) en 1950. Il vit et travaille à Boulogne-Billancourt depuis 1980.

 Pour l'honorer, la ville organise une exposition majeure de ses œuvres sur deux spots : la Grand Place, devenue lieu de passage obligatoire de la cité, et l'espace Landowski, dont la nef accueillera une installation inédite associant oeuvres sculptées à l’intérieur de l’espace d’exposition et grands rouleaux de dessins (2m x 10 m) dépliés pour la première fois sur des cimaises. Coskun sculpte autant qu’il dessine. Cette exposition permet de découvrir son oeuvre de manière
exhaustive. On y rencontrera un univers de signes qui parlent d’eux-mêmes, à la manière des grottes de Lascaux. Son dessin est une respiration, sa sculpture une foule qui semble décliner la nature « animal » de l’humain. Son écriture fait penser au peintre allemand Ludwig Kirchner quand il dessinait vite les rues de Berlin.


Coskin "in situ" à Boulogne-Billancourt (92) du 20 septembre au 23 novembre 2008 .


En savoir plus :

En 2002, le musée des Beaux-arts de Troyes organisait une rétrospective Coskun.
En 2003, le Sénat présentait ses sculptures monumentales au jardin du Luxembourg. 
En 2005, il investissait le parc de l’Ile Saint-Germain à Issy-les-Moulineaux. 
En 2006, il participait à la triennale de sculptures internationale de Poznan en Pologne. 
En 2007, il exposait à Artsénat dans l’Orangerie du Sénat et le jardin du Luxembourg dans le cadre de l’exposition Femme y es-tu ? 
La ville de Marcoussis présentait son oeuvre dans toute la ville à l’occasion de la coupe mondiale de rugby.

La première monographie de l’artiste intitulée Coskun, sculptures vient de sortir chez Isthmeéditions.
À l’occasion de l’exposition de Boulogne, un numéro spécial COSKUN In situ de 52 pages est publié par la revue Art Absolument qui sortira en librairie et en kiosque. On y découvrira un portrait exhaustif de l’artiste, autant peintre que sculpteur, à l’univers plastique sensuel et singulier. On y retrouvera la complicité de l’écrivain Fernando Arrabal, les historiennes de l’art Françoise Monnin et Laurence d’Ist, un long entretien sur son oeuvre et ses sources.

ATELIERS ET ANIMATIONS AUTOUR DE L’EXPOSITION CÉTACÉS


Le Museum national d'Histoire naturelle poursuit son aventure sous-marine autour de l'exposition "Incroyables Cétacés!" (jusqu'au 25 mai 2009 dans la Grande Galerie de l'Evolution).

Pendant les vacances de la Toussaint et les vacances de Noël, le jeune public est invité à découvrir ces fabuleux mammifères de façon ludique, à travers plusieurs animations, spectacles,visites et ateliers. Plongez dans un univers magique, à la rencontre des baleines, dauphins, orques et autres bélugas.

BALEINES ET CONTREBASSE

C’est l’histoire d’une rencontre : celle du chant mystérieux des baleines avec celui de la contrebasse. Jouant seul sur scène avec sa contrebasse centenaire et son archet, le musicien Bernard Abeille accompagne le voyage des baleines sur la planète bleue. Tour à tour grave et vibrant montant parfois vers des harmoniques aigus, ce chant ressemble étrangement à celui des baleines.
Le musicien raconte la vie des baleines et comment la contrebasse est allée à la rencontre du plus gros mammifère du monde vivant. Il trace une ligne entre la musique et l’avenir de la planète bleue que les enfants sont invités à suivre à travers des jeux musicaux. Vient ensuite le film mis en musique en direct. Sans un mot, on est transporté dans un univers mystérieux ou un homme seul et une contrebasse vont aller à la rencontre des baleines.

Animation/spectacle audio-visuel pour au jeune public - Vacances de Toussaint les 27, 29 et 30 octobre - Auditorium de la Grande Galerie de l’Évolution à 15 h 30 - Gratuit - Durée : 50 minutes - À partir de 6 ans - Avec les images sous-marines de Christian Pétron (Le Grand Bleu) 

ÉVOLUTION, DIVERSITÉ, MODE DE VIE
Accueil de la Grande Galerie de l’Évolution
Tous les dimanches hors vacances scolaires à 11 h d’octobre à décembre :
28 septembre, 5, 12 et 19 octobre, 9, 16, 23 et 30 novembre, 7 et 14 décembre
4 € en plus du droit d’entrée à tarif réduit - Durée 1 h.
Exceptionnellement, découvrez également dans la Grande Galerie, les œuvres du peintre Jürg.

LES CHASSEURS ET LA GRANDE REINE DES BALEINES
Venez écouter l’histoire de la reine des baleines. Découvrez son aventure face à des chasseurs aux cotés de ses compagnons le cachalot, le calmar géant ou encore le grand albatros. Comment pourra-t-elle leur échapper ? la fin de l’histoire vous le dira.

Visite-conte Vacances de Toussaint et de Noël - Les mercredis et les samedis 25 et 29 octobre
les 1er et 5 novembre, les 20, 22, 27, 29 décembre - 6 séances par jour : 14 h 30, 15 h, 15 h 30, 16 h, 16 h 30 et 17 h - Gratuit - Durée : 20 minutes - Âge : 3/6 ans. Capacité d’accueil : 15 enfants (un enfant accompagné d’un adulte).

Animation accessible aux enfants en situation de handicap mental et moteur. Sur inscription, dans la limite des places disponibles. Informations et inscriptions : 01 40 79 56 01 / 54 79 - valhuber@mnhn.fr - www.mnhn.fr - Bernard Abeille© Catherine Hansen. Photos : © Joe Bunni – www.joebunni.com / www.sosoceans.com - BaleineaBossePlongeur©JoeBunni.jpg. Hommage à Georges Cuvier. Crédit photos : Jürg Kreienbühl.

mardi 16 septembre 2008

LA PARURE EXTRAORDINAIRE


Dans la lignée des Montres Extraordinaires - La Rose et La Tulipe auréolées chacune de plus de 3000 pierres précieuses - Jaeger-LeCoultre a présenté cette année au Festival du Film de Venise une création exceptionnelle : la Parure Extraordinaire Le Lierre, composée d’une montre-manchette, d’un collier, d’une paire de boucles d’oreilles et d’une bague. Sous la direction de Giampiero Bodino - Directeur Artistique de Richemont - les artisans joailliers ont donné naissance à une oeuvre joaillière hors du commun. Un nombre record d’environ 12 000 pierres précieuses, soit environ 160 carats et deux diamants jaunes d’exception - un diamant ovale, Fancy Intense Yellow, IF (Internally Flawless) de 5,19 carats sur le collier et un diamant ovale, Fancy Vivid Yellow, VS1 de 2,32 carats sur la bague - jouent des tonalités vert-or intenses, en volumes et détails fins, rappelant la pénombre d’une nature intacte, sauvage et éternelle. 

Réalisée en exclusivité pour le Festival du film de Venise, cette oeuvre très raffinée et d’une grande complexité qui aura mis un an à voir le jour, sera portée par les plus grandes stars.

CROSSOVER URBAN ART


Les vrais amoureux de la vie urbaine sont attirés par la face rugueuse de la ville, ses bosses et ses recoins, qui recèlent de nouvelles surprises à chaque coin de rue. La ville est indomptable, l'habiter est une négociation de chaque jour, y vivre implique de jongler et de savoir jouer avec toutes les expériences qu'elle sème sur notre route. Profiter pleinement de la ville, ne pas la subir, requiert talent, énergie, et caractère. Ce concept permet de transcender les genres. Il ne choisit pas, il prend le meilleur de tout, et se place ainsi au-dessus. Pour se jouer de la ville, s'adapter à ses contraintes et y trouver refuge, le Crossover mixe les genres : SUV et Berline, rebelle et stylé… ainsi, il séduit les urbains qui aspirent à être perçus comme sortant naturellement du lot, tout en se fondant dans la ville : 100% urbanproof un thème repris par les artistes pour cette exposition. Le Crossover est une alternative à la norme, la fusion de différents thèmes et concepts. En faisant disparaître les frontières, il fait s’évanouir les limites et tord le cou aux idées reçues. L’exposition Crossover Urban Art est organisée par Nissan, déjà partenaire de l’exposition Street Art présentée cet été à la Tate Modern de Londres.

Du 20 au 27 septembre 2008, Nissan met en scène une sélection d'artistes dans le cadre de l'exposition Crossover Urban Art à la galerie Nikki Marquardt. Sophie Toulouse, Babou, Jaya, Deace et le collectif Dardex - Mort2Faimprésenteront des oeuvres originales spécialement créées pour l'occasion.

Ces plasticiens, graffeurs et vidéastes, dont certains issus de la scène street art, ont travaillé autour du thème « Urbanproof, à l'épreuve de la ville » pour imaginer leurs créations. Un concours de création Flash en ligne permettra également de révéler un sixième artiste. Durant l'exposition, certaines des oeuvres seront mises en vente et les visiteurs pourront encherir grâce à une borne interactive ou sur le site eBay.fr. La recette de ces ventes sera reversée par Nissan à l'association Kosmopolite qui organise le festival international de graffiti de Bagnolet. Les fonds récoltés seront alloués à la création d’ateliers destinés à de jeunes artistes, issus de milieux socialement défavorisés.

mardi 26 août 2008

INCROYABLES CETACES





Pénétrez dans le Grand Bleu ! Le Muséum National d'Histoires Naturelles de Paris vient tout juste d'inaugurer sa nouvelle exposition temporaire (jusqu'au 25 mai 2009) sur les cétacés.

Sujet brûlant, s'il en est, puisque, nos mammifères marins sont, à peu d'exceptions près, tous en voie d'extinction. Quelques chiffres 2008, parmi les menacés et les vulnérables : il reste seulement 300 baleines des Basques, 1000 baleines Franches du Pacifique, 8000 baleines bleues, 7500 baleines Franche Australe et à peine 75 000 sublimes baleines à bosse. Moralité, il est temps d'aller rendre visite à ces animaux, des mammifères, je le répète qui peuplent les fonds marins sans jamais attaquer l'Homme depuis 65 millions d'années, ère à laquelle ils ont commencé à quitter la terre ferme pour s'installer dans les océans.
Depuis quelques décennies, ils disparaissent à un rythme alarmant ! En cause : la pêche industrielle, les prises accidentelles, le réchauffement climatique, le trafic maritime, la dégradation de leur habitat, les pollutions chimiques, biologiques, physiques et les nuisances sonores.

L'immense mérite de cette exposition, qui en compte bien d'autres, réside dans sa capacité à nous montrer combien sont fragiles ces énormes animaux qui allaitent leurs petits, ont le sang chaud, respirent l'air par des poumons.

Certes, vous l'aurez compris, je suis de parti pris pour les baleines !

Mais comment pourrait-il en être autrement, quand dès le début de l'exposition, on est frappé d'admiration pour l'incroyable et sublime squelette d'un énorme mammifère marin, dans un état de conservation étonnant, qui parcourait le fonds des océans, il y a 38 millions. Il est énorme et touchant avec ses toutes petites pattes arrières, devenues inutiles. C'est lui qui a donné naissance à nos baleines et à nos dauphins d'aujourd'hui.
Chapeau bas Monsieur Cynthiacetus !

Une exposition à voir absolument. Emmenez-y vos enfants, ils seront ravis. Et souhaitons qu'après avoir découvert ces mammifères, nos enfants devenus grands, exigeront de les protéger !

INFOS PRATIQUES. Exposition Incroyables cétacés. Jusqu'au 29 mai 2009. Ouvert tous les jours sauf le mardi et le 1e mai de 10h à 18h. Plein tarif : 8 euros. Demi-tarif : 6 euros. Le billet comprend l'accès à la Grande Galerie de l'Évolution. 26 rue Geoffroy Saint-Hilaire 75005 Paris. © Photos : Joël Bunni.

jeudi 5 juin 2008

QUE DE FEMMES !


« J’interroge mes doutes, face à l’amour, la beauté, la mort. Des liens se tissent entre ces univers…Des liens aux parfums doux voluptueux mais parfois âcres et mélancoliques… »

Laurent Navarre est né en 1972 à St Cloud. Après divers ateliers de peinture, (dont le centre culturel de Boulogne Billancourt) il entre à l’École des Beaux Arts de Versailles et obtient le diplôme avec mention. Depuis, il donne des cours de dessin et de peinture dans diverses structures à Boulogne Billancourt et Fontenay-aux-roses, il est à l’origine du groupe de musique médiévale Bella Sorte. La femme est au centre de son univers, comme une apparition statique et atemporelle. Sur la toile, elles semblent douces et calmes. Cependant, dans l’ombre de leurs chairs, la violence, l’érotisme et la mort s’entremêlent depuis des siècles.

« La pureté des formes à la Renaissance, le clair obscur de Caravage ont pour moi des résonances profondes. Les passages en « non finito » (inachevés), comme un désir inassouvi, rappellent les fresques, la pierre meurtrie par le temps. Je puise également mon inspiration dans la peinture moderne, les fonds sombres de Soulages, la poésie des œuvres de Tapiès. Les coulures, les grattages, les déchirements, les griffures, associés aux figures « classiques » sont une source inépuisable d’expressivité. La toile devient une arène où se jouent les contradictions, le mystère et les paradoxes de l’Humanité ».

Expositions jusqu'au 20 juin à Boulogne, Centre Georges Gorse, 22 rue de la Belle-feuille. Voir ses oeuvres sur myspace : http://profile.myspace.com/237959489 - Lui écrire : rosatriplex@noos.fr